Après avoir pris connaissance de la nouvelle carte judiciaire des Alpes Maritimes -qui « épargne » Grasse- alors qu’il avait interpellé avec d’autres de ses confrères la Garde des Sceaux, Guy Bargain a exprimé son soulagement dans un courrier qu’il a adressé à M. Leleux. Ce dernier avait marqué sa réticence quant à l’opportunité d’insérer dans l’ordre du jour du Conseil municipal du 15 novembre, comme le lui avait demandé Guy Bargain, une motion d’adhésion aux protestations des avocats grassois pour défendre l’intégrité du Tribunal de Grande Instance.
Pourtant l’optimisme n’était pas de mise la semaine écoulée poursuit Me Bargain dans son courrier adressé ce 15 novembre au Maire de Grasse.
« En effet, écrit-il près de la moitié des tribunaux d’instance sont passés à la trappe, en dépit d’oppositions virulentes, et le ressort de Nice, pourtant considérable, en a fait les frais.
Or, peu après la venue du Garde des Sceaux en notre ville, la proposition de déplacer le tribunal d’instance à Cannes émanait des partenaires privilégiés in situ :
- M. le président du Tribunal de Grande Instance.
- M. le procureur de la République qui, sans militer en ce sens, ne s’est point insurgé.
- L’ordre des avocats qui, par une erreur de plume, remettait le 27 septembre à M. le Premier Président de la Cour d’Appel un rapport « favorable au rapprochement du Tribunal d’instance et de proximité de Grasse vers celui de Cannes (...) ». sic.
Tout un chacun comprendra que dans un tel contexte, le danger était de voir réduire en activité tertiaire et en service public notre cité.
C’est pourquoi, je demeure persuadé que la réaction des avocats grassois, que j’ai eu l’honneur d’accompagner, fut déterminante.
Il m’a été agréable de constater que vous partagiez mon opinion sur l’essentiel : le maintien des structures et de l’influence judiciaire grassoise depuis sa récente infrastructure de l’Avenue Pierre Sémard ».