Dernier conseil municipal de 2012, le conseil du 6 décembre s'est déroulé dans une atmosphère "fin de régime": documents et rapports de délibérations majeures déposés pendant le conseil sur les tables, non réponses du Maire comme d'adjoints délégués aux questions de l'opposition, non respect des procédures prévues par le Code Général des Collectivités Territoriales, etc.
Premier dossier: la rétrocession anticipée du parking N.D. des Fleurs-Martelly (Monoprix) objet de la délibération 2012-189. La concession au groupe Vinci venait à échéance courant 2016, M. Leleux a proposé un retour en régie municipale à compter du 1° avril 2013.
Outre que l'on peut se demander pourquoi subitement la municipalité décide d'anticiper le retour en régie d'un parking, alors que depuis 17 ans qu'il est maire M. Leleux n'a jamais donné suite aux demandes de renégociations ni de vérifications des comptes faites notamment par Paul Euzière, on n'a pu que constater, une fois de plus, qu'à aucun moment le conseil municipal n'a été informé du contenu des négociations ni des raisons précises de "l'indemnisation" de 772 409 € que les Grassois devront payer à Vinci.
A noter que "l'état des lieux" (une longue liste de travaux couvrant trois pleines pages grand format qui devraient revenir à Vinci) a été déposé en cours de séance sur la table des élus.
Ce qui a suscité des questions qui ont irrité M. Leleux.
Au fur et à mesure de la discussion, le climat s'est tendu. J.P. Leleux interrompant même Bruno Estampe, puis Bernadette Bétheuil-Ramin qui ont eu la mauvais goût d'insister sur certains points.
Ancienne 1ère Adjointe dans la municipalité 2001-2008 de M.Leleux, Bernadette Bétheuil-Ramin a dans son intervention rappelé les dettes de Vinci à l'égard de la Ville lors de la rétrocession du parking de la Roque en 2007. Elle a demandé que ces sommes soient déduites des 772 409 € de "l'indemnité" du parking Martelly.
Pour sa part, Paul Euzière a proposé qu'avant de procéder au vote, la délibération de rétrocession soit soumise pour avis de la Chambre Régionale des Comptes PACA.
M. Leleux ayant choisi d'ignorer cette demande, le groupe Grasse à Tous et l'ensemble de l'opposition se sont abstenus.
Dans la foulée, la régie d'exploitation du parc de stationnement de La Roque a été dissoute [délib. 2012-190] et a été créée une régie des parkings grassois [délib. 2012-191].
Le maire a accepté la demande qu'avaient formulée P. Euzière et B. Estampe que le conseil d'administration comprenne les représentants de l'opposition. Intervention de P. Euzière et vote unanime du conseil municipal.
ECLAIRAGE PUBLIC: (ENCORE) UNE FORMULE TRES JUTEUSE POUR LE PRIVE
Deuxième sujet très épineux, un contrat (en or pour la société qui en sera titulaire): le "Partenariat Public Privé" pour la rénovation et la gestion de l'éclairage public [délib. 2012-193].
Il s'agit ni plus ni moins que de faire passer toute la gestion de l'éclairage public et de la signalisation - les feux tricolores - au privé pour 20 ans contre un loyer annuel de 1 400 000 € payés par la Ville.
Cette procédure a été pointée du doigt à maintes reprises par la Cour de Comptes car elle revient, a rappelé P. Euzière, à faire payer au prix fort des travaux qui, lorsqu'ils sont à la charge des communes, coûtent 2 à 3 fois moins cher.
C'est une autre façon d'endetter la ville, tout en masquant l'endettement.
Vote contre des groupes Grasse à Tous et Grasse c'est Vous.
Vote contre des groupes Grasse à Tous et Grasse c'est Vous.
QUAND LA VILLE SE SUBSTITUE A VUITTON...
Vuitton doit s'installer à Grasse, aux Fontaines Parfumées. Il faut libérer les bâtiments, en particulier ceux occupéspar l'association d'handicapés AFPJR [délib. 2012-195].
Pour libérer la Bastide occupée par les handicapés, L. Vuitton Malletier versera 220 000 €, somme qui doit permettre à la Ville - devenue non seulement intermédiaire de l'opération et désormais seule interlocutrice de l'AFPJR - de mettre aux normes le Village Vacances Belambra (ex VVF) en attendant qu'un relogement définitif de l'association puisse être réalisé à Mouans-Sartoux sur un terrain de Pôle-Azur-Provence.
Une procédure risquée pour la Ville qui, en outre, devient maître d'oeuvre des travaux à réaliser sur le site d'accueil.
En réponse à Marc Facchinetti qui présente la venue de Vuitton à Grasse comme " une chance exceptionnellle", Marcelle Monzéglio a exprimé les réserves du groupe Grasse à Tous sur ce type de négociations qui sont normalement des transactions d'ordre privé et qui présentent des risques pour la Ville.
L'ensemble de l'opposition s'est abstenu.
(A SUIVRE)