Proposé pour le Prix Nobel de la Paix :
Âgé de 47 ans, Evo Morales est le premier Président d’origine indienne Aymara de Bolivie. Toute son action consiste à établir une véritable citoyenneté pour les Boliviens.Proche des présidents Hugo Chavez du Venezuela et Raphael Corréa d’Equateur, Evo Morales est proposé pour le Prix Nobel de la Paix 2007.
Interviewé dans le quotidien « Métro » du 2 octobre, il apporte un point de vue original sur la démocratie, la révolution, le changement démocratique.
Pourquoi la démocratie ?
EM : Il faut donner le pouvoir au peuple
Qui éliriez vous comme président du monde ?
EM : Fidel Castro.
Le terrorisme peut-il détruire la démocratie ?
EM : Le terrorisme ne détruira jamais la démocratie, du moins pas en Amérique du Sud. La démocratie est très profondément ancrée chez nous. En Bolivie, beaucoup de gens sont morts avant que nous obtenions le suffrage universel en 1952, et maintenant, les gens sont en train de mourir à cause de l’assemblée constituante. Rendez-vous compte qu’avant 2003 le référendum, procédure très démocratique, n’existait pas en Bolivie. Pourtant, c’est ça, la démocratie, c’est bien plus qu’un vote.
Quel est le problème majeur de la démocratie ?
EM : Les majorités et les minorités, parce que souvent les minorités ne peuvent pas accepter ce que veut
Elles ont été inventées par l’Occident. Dans notre culture, les décisions se font par consensus, et quand ont commence à s’intéresser aux petits groupes, Le consensus est détruit.
Est-ce que les élections suffisent à créer la démocratie ?
EM : C’est important, mais pas suffisant. Ce qui est vraiment important, c’est de donner le pouvoir au peuple. Avant, le pouvoir était concentré dans les mains d’un seul homme, le roi, puis il est passé à la noblesse, à l’église et finalement à l’oligarchie. Maintenant que le peuple est souverain, les élections sont importantes, mais ne sont pas la seule solution.../...