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 St Jacques: colère autour d'un permis de construire.

Note : 3.5/5 (41 notes)

 


A Grasse, "on" accorde des permis de construire. Après, on voit...
Rarement la municipalité de M. Leleux réfléchit ou anticipe sur les conséquences qu'il y a ou qu'il y aura à donner des permis de construire dans des zones à risques géologiques, déjà trop bâties ou carrément incongrues.
Dernier exemple en date, le permis de construire accordé en 2007 à la GDP Vendôme de Paris, pour la construction d'une nouvelle maison de retraite au Chemin de Canteperdrix à St Jacques: 80 chambres et 58 appartements (7.800m² de SHON).

Apparemment, les moyens d'accès à ce chantier qui nécessite trois grandes grues, le coulage de 9.000m3 de béton en deux mois, soit une rotation de 40 aller-retours de camions par jour n'ont pas été pris en compte.
Résultat: au mépris de toute réglementation, GDP Vendôme fait transiter les camions des entreprises par un chemin privé inadapté - le passage Fioretti -, au grand dam des habitants excédés.
Après de multiples démarches, les riverains ont écrit le 20 avril au responsable de GDP Vendôme et au maire de Grasse pour que cesse une situation qui met en danger les plus jeunes comme les plus anciens.
Le 23 avril, Paul Euzière s'est à son tour adressé par courrier à M. Leleux.

Notons que M. Leleux est sénateur-maire de Grasse mais aussi président du conseil d'administration du Centre Hospitalier. A ce titre là, plutôt que de multiplier les permis de construire et les maisons de retraites privées aux tarifs inabordables pour la plupart des Grassois, il devrait au contraire encourager la création de maisons de retraite publiques dépendant du Centre Hospitalier. Ce qui serait bien plus accessible aux familles de Grasse...

Commentaires

Encourager la création de maisons de retraite publiques

On connait l'engagement de J.P. Leleux pour défendre les Services publics !

Ses positions en tant que Maire puis Sénateur, sur l'avenir du service postal (avec la récente privatisation de La Poste, qu'il a voté), sur le service de l'énergie (il est resté les bras croisés au moment de la fermeture de l'agence avenue Mathias Duval), ou sur le système de santé (il a voté la loi Bachelot qui vise à la privatisation de l'hospitalisation, comme il vote la loi de financement de la sécurité sociale qui plonge les hôpitaux dans de lourdes difficultés financières) sont sans ambiguité : "Pour le libéralisme, Hip Hip Hip Hourra !".

Concernant la création de maisons de retraites publiques gérées par le Centre Hospitalier de Grasse, alors qu'il était Conseiller général, et même Vice président du CG, je lui ai X fois demandé et encouragé lors de Conseils d'Administration de l'hôpital -dont il est le Président- que soit présenté un projet d'extension de la maison de retraite du Petit Paris, ou de création d'une seconde maison de retraite, et cela dans le cadre des orientations 2006-2010 du schéma gérontologique départemental de créer 2200 places supplémentaires d'ici 2010.
Il n'a jamais voulu oeuvrer en ce sens, parce qu'on voit bien où va sa préférence : Tout au secteur privé (ORPEA, CLINEA, groupe Vendôme).


Ci-joint mon intervention au CA de l'hôpital du 14 décembre 2007 Prog Id">

« Tout d’abord, l’organisation syndicale que je représente félicite le centre hospitalier d’Antibes-Juans les Pins (dont le directeur a assuré la direction par intérim de notre établissement en 2006) pour avoir travaillé sur l’élargissement des possibilités d’accueil des personnes âgées sur son EHPAD[1]. Le dossier présenté par cet établissement a retenu toute l’attention, à la fois CROSMS[2] et du Conseil général de notre département qui ont donné un avis favorable.

Les Antibois vont donc voir dans les mois à venir la capacité d’accueil de leur maison de retraite publique s’agrandir de 95 lits d’hébergement permanent supplémentaires + 5 lits d’hébergement temporaire pour personnes souffrant de la maladie d’Alzheimer.

Il ne s’agit pas là d’un rêve, d’une utopie syndicale, mais bien d’une réalité !

 Par contre, il est fort dommageable pour les Grassois, malgré mes multiples interventions dans ce Conseil d’administration

-         le 6 décembre 2005, où je demandais que la direction envisage de déposer un dossier de demande de création de places, la maison de retraite du CH de Grasse étant largement « compétitive » et qu’il existe un réel besoin sur le secteur de Grasse, Mme Louis, directeur, confirmait la nécessité de créer des lits tant au niveau de la maison de retraite que du long séjour. Mme Tubiana, présidente, indiquait que 15 % des lits dans les maisons de retraite privées doivent être réservés à la ville pour les personnes qui ont socialement des problèmes ;

-         le 4 mai 2006, où j’ai réitéré le souhait que notre établissement s’inscrive dans ce schéma départemental en travaillant sur un projet d’agrandissement de la maison de retraite ;

-         puis le 24 octobre 2006, où j’ai renouvelé la demande que l’établissement travaille sur une perspective d’augmentation de la capacité d’accueil de la maison de retraite.

que rien ait été fait pour que notre établissement s’engage dans les orientations 2006-2010 du schéma gérontologique départemental (créer 2200 places dans le 06 d’ici 2010).

 Pourtant, les besoins sont bien là ! La démographie sur le pays grassois continue et continuera d’augmenter, et même très fortement sur les années à venir. Si la côte d’azur est souvent perçue par nos compatriotes d’autres régions comme un Eden où chacun roule sur l’or, vous savez que la réalité est tout autre ; nombreux sont ceux qui n’arrivent plus à vivre correctement et ni se loger décemment, même en ayant un emploi.
 
 Durant la période du 1er avril au 31 mai 2007, 8 dossiers sur 12, pour la création d’un EHPAD, ont bénéficié d’un avis du CROSMS : 3 ont eu un avis défavorable (dossiers présentés par des établissements privés à but lucratif) et 5 un avis favorable (2 EHPAD publics et 3 privés, dont 2 à but lucratif).
 
Sur Grasse, et faute de proposition de la part de notre établissement de vouloir offrir demain aux Grassois bien plus que les 85 places existantes en maison de retraite, dont la bonne qualité tant de l’hébergement que des soins est très largement reconnue et appréciée, c’est encore un gros groupe du même gabarit qu’ORPEA qui décroche l’avis favorable d’implanter avenue du général De Gaulle un établissement de 96 lits, dont 20 habilités à l’aide sociale, + 2 lits et 2 places d’accueil de jour pour des personnes souffrant de maladie d’Alzheimer.
 
Dans cette histoire, c’est encore une fois les Grassois aux revenus modestes qui restent les oubliés ! Parce que les tarifs hébergement dans les maisons de retraites privées sont très supérieurs d’1,5 fois à 2 fois, et même plus, au tarif de la maison de retraite du Petit Paris (environ 1600 € / mois).
 
La CGT ne peut que regretter que le Conseil d’administration, que vous présidez Monsieur le Maire, n’ait pas soutenue sa proposition.

La grande majorité des Grassois ne tirera aucun bénéfice de ce schéma gérontologique départemental. »



[1] EHPAD : Etablissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes

[2] CROSMS : Comité régional de l’organisation sanitaire et médico sociale

2007.