GRASSE A TOUS

Monsieur le Président,

Je vous ai fait part de vive voix et par écrit de mon opposition à la démolition des H.L.M. de la Tourache.

Notre ville qui fait partie intégrante de la communauté d’agglomération Pôle Azur Provence, recense sur sa zone géographique de compétence des milliers de familles en attente d’un logement à hauteur de leurs revenus. 

En tant que conseillère municipale et secrétaire de l’Union Locale de la C.G.L. de Grasse, ayant assisté parmi le public, au dernier conseil communautaire, je ne peux que m’insurger contre la décision qui a été prise de voter une subvention de 725000 € pour le projet de la nouvelle Tourache.

C’est un manque total de respect de nos institutions, dans un dossier qui est en attente d’une décision de justice à intervenir et que vous semblez considérer comme acquise. Le cumul de vos fonctions ne vous autorise pas à être juge et partie dans quelque affaire que ce soit, surtout lorsqu’il s’agit de fonds publics, qui pénalise doublement nos concitoyens. (logement, fiscalité). 

Je vous rappelle que vous ne vous êtes jamais rendu sur le site, et que votre argument à déclarer le lieu « vétuste » tient sans doute au fait que le bailleur a occulté l’obligation d’entretien et de réinvestissement de 10 % de la totalité des revenus des loyers, et d’un « simple » oubli de 17 ans pour ce site.

En tant que garant du respect des lois sur la commune, je pense qu’avant de prendre parti, et le mot est faible, puisque vous faites aussi partie du conseil d’administration de la dite société subventionnée, le bon sens aurait voulu que vous vous attachiez à faire respecter les textes dans l’intérêt même des locataires que vous cherchez à culpabiliser aujourd’hui. 

Votre interprétation de ma démarche fera sans doute l’objet de commentaires négatifs de votre part, elle est simplement dans la lignée de ceux qui veulent donner leur avis et surtout vous dire autre chose que ce que vous avez envie d’entendre. Nul doute que les personnes qui me font confiance et qui me connaissent sauront faire la part des choses.

Je ne doute pas un seul instant de la justice de mon pays et des priorités qu’elle retiendra, fonction des pièces et arguments contenus dans le dossier.