La ruineuse opération d’achat de l’ex usine Symrise au Plan est présentée comme complexe.
L’action des élus Grasse à Tous permet d’en démêler peu à peu l’écheveau et de constater une suite troublante d’erreurs.
Acte I
La Ville décide de préempter en 2008 à 11 millions d’€ l’ex usine Symrise qu’elle aurait pu préempter quelques mois auparavant à 9 millions d’€.
Acte II
Le maire par un arrêté a mis à la charge de la Ville la commission d’agence d’ 1 080 000 € qui, en vertu du mandat entre le vendeur et l’agent immobilier, était dû uniquement par Symrise.
Acte III
Le maire et président de l’Agglomération fait voter le transfert à Pôle Azur Provence du dossier et les contentieux éventuels.
Acte IV
La SARL Foncière Europe avait un projet sur le terrain Symrise qui ne respectait pas les normes de la Parfumerie. Le projet n’a donc pas été retenu. Le maire, président de l’Agglomération, a alors accepté que la collectivité paye à Foncière Europe des « frais » engagés par cette dernière et son « manque à gagner » : 750 000 € HT alors que l’action judiciaire que prétendait engager Foncière Europe était vouée à un échec certain.
C’est pourquoi nous avons refusé de voter cet « arrangement ».
Acte V
La Ville est condamnée par la Cour d’Appel d’Aix à payer 1 123 000 € de frais d’agence et d’intérêts, en application des engagements pris par le maire.
Pour acheter Symrise, la Communauté d’Agglomération a fait un crédit revolving de 13 millions d’€. Coût des frais financiers : 1000 € de plus chaque jour.
Constat : toutes ces erreurs ont toujours été commises au détriment des finances publiques.
Question : un interventionnisme aussi désastreux au plan économique est-il bien dans le rôle d’une municipalité ?
NB : Le 16 décembre dernier, j’ai demandé au maire ce qu’ont coûté, outre les frais financiers, l’entretien et le gardiennage de Symrise pour 2009 et 2010 ainsi que le montant des sommes versées au titre des impôts.
Le 7 février 2011, on m’a transmis des chiffres « provisoires »…
Vraiment transparent, non ?
Comment se fait -il que toutes ces "erreurs" ne fassent l'objet d'aucun contrôle de la chambre régionale de la cour des comptes ou ne soient pas étudiées par le Procureur de la République?
Le Maire de Grasse est-il "intouchable" ?