La situation sociale chez Moventis, délégataire des transports publics Sillages, entre à nouveau en zone critique.
Le principal syndicat des travailleurs, la CGT Transports, a déclenché une « alarme sociale » qui est un dispositif permettant d’engager une concertation immédiate entre la direction et les représentants des salariés afin de traiter des problèmes pouvant mener à un conflit.
Dans une lettre adressée le 15 avril à M. Viaud, président de la CAPG, Paul Euzière a dressé le tableau: dialogue social piétiné, dérives managériales, dépenses injustifiées...
Parmi les faits relevés : un sureffectif injustifié dans l’encadrement, le flou autour de pénalités financières et des ruptures d’approvisionnement de pièces détachées dues à des impayés. S’ajoutent des décisions unilatérales -embauches, promotions douteuses, accidents du travail non déclarés aux élus- révélant une opacité inquiétante.
Tout cela avec, sur le fond, un refus constant de dialogue avec les représentants élus du personnel.
Cette dérive survient alors que Moventis a affiché en 2023 un déficit de 1,5 million €.
Il est de l’intérêt général d’éviter que le climat social ne se dégrade encore et que, excédés, les chauffeurs ne soient à nouveau conduits à recourir à la grève.
Nous demandons des actes : transparence sur les finances, respect des représentants du personnel et des organismes paritaires.
M. Viaud est responsable du respect du contrat de Délégation de Service Public avec Marfina-Moventis.
Une Délégation de Service Public n’est pas un chèque en blanc.
Il en va de la crédibilité de la CAPG et de la qualité du service due à tous les usagers des transports publics dans l’Agglomération.
Paul Euzière, Magali Conesa, Philippe-Emmanuel de Fontmichel, Nora Addad
Groupe « Grasse à Tous-Ensemble et Autrement »
grasseatous@yahoo.fr