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 Vuitton à Grasse: Jean-François Rebuffo ne veut pas faire les frais de l'opération

Note : 3.2/5 (94 notes)

 




Garagiste, "préparateur auto" bien connu à Grasse, Jean-François Rebuffo n'entend pas être la première victime de l'opération Louis Vuitton aux Terrasses Tressemannes.
Le projet du leader mondial du luxe, "Louis Vuitton malletier" est une filiale du groupe LVMH, serait d'installer une "école de travail du cuir" vraisemblablement associée à une activité parfumerie.

L'opération a été évoquée sans plus de précisions au conseil municipal du 29 septembre 2011 car  Louis Vuitton a demandé à la Ville de lui vendre la plus grosse parcelle du foncier nécessaire: un terrain de 5715 m2 acquis en 2003 sur le site des "Fontaines parfumées" en raison de son intérêt pour le patrimoine grassois: une villa: la Villa Vauthier et une fontaine du XVII° siècle ainsi qu'un moulin (en parti effondré).

Il s'agissait alors de garder ces biens uniques dans le patrimoine communal et de les ouvrir au public.
Depuis, la municipalité a changé d'avis.
Contre 1 million d'euros, elle a décidé de vendre à L. Vuitton.


Mais pour réaliser son opération, LVMH a besoin d'acquérir trois parcelles.
L'une de ces parcelles, bâtie, abrite aujourd'hui les activités de l'Association de Formation et de Promotion pour les Jeunes et Adultes en Recherche d'Insertion (AFPJR) qui du fait du choix municipal devront être relogés ailleurs à Grasse, une autre parcelle concerne le garage en activité depuis 1984 de Jean-François Rebuffo que, ni les représentants de Vuitton, ni la municipalité de M. Leleux, n'ont jamais daigné informer ni du permis de démolir déposé à l'insu du garagiste par le propriétaire des murs le 28 janvier 2010 ni de l'accord donné le 15 avril 2010.

Car c'est fortuitement que Jean-François Rebuffo a appris qu'un permis de démolir de son local de travail avait été accordé plus d'un an et demi auparavant pour une opération dont personne n'avait jugé bon de l'informer.

Obligé de faire délibérer le conseil municipal de Grasse pour vendre un bien appartenant à la Ville, M. Leleux a donc finalement du informer les élus, un minimum, en septembre... 2011!

Au nom du groupe Grasse à Tous, Marcelle Monzéglio est intervenue a exigé que Jean-François Rebuffo soit relogé dans des conditions équivalentes et que soit prise en compte pour la démolition la présence d'amiante dans le bâti.
Pour le moment, tout ce que M. Leleux a proposé à Jean-Franois Rebuffo est une place de mécanicien dans les services municipaux.
Offre invraisemblable (qu'il a déclinée) pour un honnête artisan qui n'a jamais rien demandé à personne et qui devrait aujourd'hui se retrouver la victime n°1 d'une opération immobilière du leader mondial du luxe.
Les victimes n°2 pourraient bien être les jeunes bénéficiaires des services de l'AFPJR.
Quant aux parfumeries grassoises, elles n'ignorent pas que le "malletrier" Vuitton se tourne maintenant vers la parfumerie et qu'il prépare le lancement d'ici 2 ans de son premier parfum qu'il entend commercialiser dans ses seules boutiques...

Vendredi 13 janvier, Vicky Bérardi a interviewé sur la radio "Agora FM", Jean-François Rebuffo.
On peut entendre ici son témoignage poignant.
Cliquez sur le lien pour l'écouter
grasseatous.viabloga.com/files//JFRebuffo.mp3

Commentaires

Courage pour vous M.Rebuffo et espèrons que "ces Messieurs" censés défendre l'artisanat vous entendent.
Une pensée aussi pour vos voisins Handicapés dont peu se soucient..

 

 

tout notre soutien courage! tes amis cannois