Le Débat d’Orientation Budgétaire, obligatoire avant le vote du Budget Primitif, a eu lieu le 6 février pour la Communauté d’Agglomération du Pays de Grasse et le 17 février pour la ville de Grasse.
Dans les deux cas, la situation est grave du fait des décisions inappropriées qui se sont accumulées au fil des années, d’emprunts contractés de façon irresponsable et du gaspillage de millions d’euros dans des projets inadaptés.
Pour Grasse, la situation est très critique.
La dette qui était de 74 millions en 2012, puis de 80,8 millions en 2013 est passée à 84,6 millions aujourd’hui. S’y ajoute le « Partenariat Public Privé » pour l’Eclairage.
Au total : 90,7 millions d’€ d’endettement avec des « emprunts toxiques » dont les taux s’envolent.
En 5 ans, M Leleux jusqu’en mars 2014, puis M. Viaud, ont donc accru l’endettement de 18 millions !
En 2012, l’épargne de gestion de la Ville était de 10 millions d’€ par an.
Cette épargne était entièrement absorbée par le remboursement de la dette intérêt et capital.
Pour 2015, M. Viaud prévoit que l’épargne de gestion sera de 4 millions.
C’est dire qu’en s’en tenant aux chiffres de 2012 (qui sont à revoir fortement à la hausse), en matière d’obligation de remboursement de la dette, il manquerait 6 millions.
Bref, les Grassois ont été placés par les municipalités successives dans la même spirale catastrophique que les Grecs.
Il suffit de relire nos tribunes dans « Kiosque », nos articles sur notre blog (http://grasseatous.viabloga.com) pour constater que nous avons constamment alerté à ce sujet. Sans être écoutés.
Aujourd’hui, la situation est telle que notre ville a été placée –pour la première fois de son histoire- par les services de l’Etat dans le « Réseau d’alerte sur les finances locales » qui est une procédure qui peut déboucher sur la mise en tutelle de Grasse.
Depuis des mois, M. Viaud n’en a rien dit.
J’ai donc soulevé cette question qui n’a rien d’anodin en conseil municipal.
N’ayant pas obtenu de réponse claire, j’ai écrit au Maire pour en avoir enfin une.
Il faut donc d’urgence revoir ou arrêter les projets inadaptés qui peuvent encore l’être : grande médiathèque, ZAC Martelly, prolongement de la pénétrante jusqu’à St Jacques (74 millions d’€ dont 2,2 pour la ville), etc. et réaffecter ces investissements dans les secteurs prioritaires : espaces publics, voirie, équipements scolaires et sportifs, patrimoine.
Paul Euzière
Président du groupe « Grasse à Tous-Ensemble et Autrement »
Les grassois aiment bien les gouffres, les sombritudes et même les noircitudes (à voir comment ils soutiennent les pâtissiers aux figurines de couleurs qui rappellent tellement le temps - béni- des colonies !!)
C'est pas gagné !