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 Grasse: la pénurie (voulue) de logements sociaux se paye cher!

L'Etat dresse un sévère "constat de carence"

Note : 3.2/5 (62 notes)

 


Il est possible de construire des logements sociaux de qualité (ici, à Martigues)
Encore faut-il que les élus le veuillent...


Le 6 août dernier, suite au constat de non réalisation de l’objectif de logements sociaux prévus par la municipalité pour la période 2011-2013 (Taux de réalisation :1 ,5% ; soit 4 logements sur 267 !), le Préfet des Alpes-Maritimes a pris « un arrêté de carence» en application de l’article L302-9-1 du Code de la Construction et de l’Habitation.
Cet arrêté était, hélas, prévisible.
Il correspond aux statistiques et, au-delà, aux difficultés innombrables que de nombreux  Grassois à la recherche d’un logement social vivent chaque jour.

Il y a, aujourd’hui, plus de 1100 dossiers de familles grassoises en attente. Certains très anciens.

Nous avons constamment, durant tout le mandat précédent alerté sur cette situation sans que M. Leleux n’infléchisse une politique de bétonnage et de promotion immobilière qui tournait le dos aux possibilités des Grassois.

La conséquence de ces choix est aujourd’hui sanctionnée par l‘Etat
.
Comme nous l’avons annoncé pendant la campagne électorale: la Ville va devoir payer de lourdes pénalités.

Au Budget Primitif 2014 de la Ville, ont été inscrits 500 000€.
Mais nous devrions plutôt en 2015 -et chaque année durant 3 ans- avoir à payer autour de 1 million d’€.
C’est à dire que les Grassois à la recherche d’un logement social vont subir une double peine. D’une part, ils ne trouvent pas de logement correspondant à leurs revenus et vivent souvent des situations dramatiques.

D’autre part, ils ont, en tant que contribuables, à payer une amende parce que leurs élus n’ont pas appliqué la loi. C’est insupportable !

Le Maire a indiqué qu’il serait reçu en Préfecture le 18 septembre pour discuter du montant de cette pénalité.

Au conseil municipal du 1er juillet, M. Viaud avait pourtant assuré à Damien Voarino qui s’inquiétait de cette situation que nous n’aurions aucune pénalité à payer et que nous allions même «percevoir 200 000 € » à ce titre.

Aujourd’hui, on constate qui du conseiller municipal du groupe "Grasse à Tous-Ensemble et Autrement" ou du Maire disait vrai. Car c’est tout le contraire de ce que M. Viaud avait annoncé qui s'est passé !

Interrogé par France 3,mercredi 10 septembre, M. Viaud a affirmé qu’il ne veut « pas faire que du logement social à Grasse ».

Personne ne demande cela.
Mais tout maire a l’obligation d’appliquer les lois de la République et un  maire a pour premier devoir d’agir pour que chacun  puisse avoir un toit dans la ville qu’il a la charge d’administrer.

Plutôt que de louvoyer avec les lois, il s’agit donc de prendre des mesures concrètes et rapides pour créer les conditions pour loger les Grassois -tous les Grassois qui en ont besoin- dans des conditions décentes et avec des loyers accessibles.

C’est une urgence !
Pour nous, ce doit être une priorité de l’action communale.

 

Commentaires

Tout à fait d'accord avec l'article, sauf que les électeurs grassois (qui ont placé la municipalité actuelle à la mairie) préfèrent payer des pénalités que d'avoir des logements sociaux à leur porte ! Le développement de la construction de ce type de  logements  à Grasse,  a été un thème de campagne majeur aux dernières élections municipales. Hélas, ça a été aussi une des grandes raisons de la défaite de la coalition d'opposition à ces  élections, tellement les grassois ont eu peur ! Oui, il est possible de construire des logements sociaux, mais si c'est une volonté des élus, c'est avant tout une volonté de ceux qui les élisent  (et heureusement que c'est comme ça que ça marche en démocratie). En la ciconstance, les grassois ont élu quelqu'un qui, pour les préserver de ce soit-disant "péril social", leur assurait d'en construire très peu, quitte à aller contre les lois de la république ou de s'en accomoder.  Dur à avaler mais difficile dans ces conditions de se mettre à dos le peuple souverain....

 

 

 La liste Viaud représente moins de 25% des inscrits. Le logement social est loin d'avoir été au centre de la campagne électorale... Malheureusement !!!!!.

Aujourd'hui la question est simple ou bien on loge les Grassois (et les 1100 familles qui ont déposé un dossier de demande de logement) ou bien on paye des pénalités exhorbitantes, jusqu'à 1 million d'euros pour commencer, qui peut être multiplié par 5, si on ne se met pas en conformité avec la loi !

Peut-on continuer à augmenter le mal-logement à Grasse et saigner encore un peu plus les finances catastrophiques  de la Ville ?

 

 






Paris construit des logements sociaux dans le secteur des champs élysées pour y loger des fonctionnaires qui n'ont pas les moyens de vivre  dans Paris intra-muros

Les immeubles sont magnifiques et les nouveaux locataires ravis. Pourquoi ne pas faire de même pour les familles grassoises? les fonctionnaires de police, les gardiens de prison , les employés qui ne peuvent se loger dans le parc privé ont le droit de vivre à Grasse; De plus tous ces actifs feraient vivre économiquement la ville. JPL a bétonné Grasse en invoquant justement l'obligation de faire des logements sociaux sauf que ce ne sont pas de vrais logements sociaux aux yeux de la loi mais juste un alibi pour permettre aux promoteurs d'avoir le permis et cela continue aujourd'hui . Le pire étant que les grassois vont payer l'amende mais n'ont pas la maitrise de leur logement privé puisque Nice nous envoie ( sans que JPL et VIAUD aujourd'hui ne s'y opposent) les gens que Nice n'a pas les moyens ou la volonté de loger; conclusion : les bénéfices pour les promoteurs et leurs copains, les logements pour les niçois que NICE ne veut pas et l'amende pour les grassois.

 

 

La pénurie de logements à GRASSE.

 

 

 

 Pour ces gens-là en place,cela n'est pas leurs préoccupations premières!!!!
Pour l'instant ,c'est de gagner les Sénatoriales ......
Les Grassois les ont voulus,ils se les gardent 6 ans!!!!!

 

 

Re:

D'accord avec Sylvie, les grassois savaient à quoi s'en tenir en votant Viaud et consorts (ou même, pire, en faisant les canards et en n'allant pas voter !). Comme dit Mélenchon à la fête de l'Huma "il arrive un moment où le peuple doit être placé devant ses responsabiltés de peuple, s'il veut du Lepen et bien qu'il en goûte, mais il ne faudra pas qu'il vienne se plaindre".  Avec les grassois c'est pareil (et le problème du logement et un problème parmi d'autres !)

 

 

Il suffit de ne rien faire pour le logement social et de payer des lourdes amendes en plus,  le boomerang revient de toute façon à travers d'autres marqueurs de la société (santé, sécurité, insalubrité...) Fermez les yeux, élus et électeurs bien pensant, la pauvreté et le mal vivre ne s'enrayent pas comme ça, mettez la poussière sous le tapis, elle ressortira de l'autre côté. Insupportable cette politique!!

 

 

Pauvres de nous...

Quand la Blaquière a été construite, tout le monde a crié Harro! c'était le "Chicago" de Grasse! et pourtant, moi qui y ai travaillé, je peux dire que la majorité et plus des gens qui y habitent sont des gens bien, avec comme partout des déviants (que dire des gens aisés qui trichent... ). Il y a eu d'autres logements sociaux à taille plus humaine comme au Plan, des logements dans la vieille ville: pourquoi ne pas continuer à réhabiliter les logements encore vétuste de cette vielle ville? Il y a encore des terrains vacants à Grasse, et que fait-on de cette constuction inachevée sur la route du Plan-la Paoute? Grasse est une ville de vieux bourgeois qui ne pensent qu'à leur petit confort: réveillez-vous les Grassois, jeunes, moins jeunes,nés ici ou venus d'ailleurs, remuez ce maire qui n'a été là que par la peur du changement et le parrainage de Ciotti et Estrosi...

 

 

jp.rozelot@orange.fr

Serait-il possible d'avoir la reference exacte de cet arrete de carence, introuvable en Prefecture, du moins pour le citoyen lambda. Merci.