Il est possible de construire des logements sociaux de qualité (ici, à Martigues)
Encore faut-il que les élus le veuillent...
Le 6 août dernier, suite au constat de non réalisation de l’objectif de logements sociaux prévus par la municipalité pour la période 2011-2013 (Taux de réalisation :1 ,5% ; soit 4 logements sur 267 !), le Préfet des Alpes-Maritimes a pris « un arrêté de carence» en application de l’article L302-9-1 du Code de la Construction et de l’Habitation.
Il correspond aux statistiques et, au-delà, aux difficultés innombrables que de nombreux Grassois à la recherche d’un logement social vivent chaque jour.
Il y a, aujourd’hui, plus de 1100 dossiers de familles grassoises en attente. Certains très anciens.
Nous avons constamment, durant tout le mandat précédent alerté sur cette situation sans que M. Leleux n’infléchisse une politique de bétonnage et de promotion immobilière qui tournait le dos aux possibilités des Grassois.
La conséquence de ces choix est aujourd’hui sanctionnée par l‘Etat.
Comme nous l’avons annoncé pendant la campagne électorale: la Ville va devoir payer de lourdes pénalités.
Au Budget Primitif 2014 de la Ville, ont été inscrits 500 000€.
Mais nous devrions plutôt en 2015 -et chaque année durant 3 ans- avoir à payer autour de 1 million d’€.
C’est à dire que les Grassois à la recherche d’un logement social vont subir une double peine. D’une part, ils ne trouvent pas de logement correspondant à leurs revenus et vivent souvent des situations dramatiques.
D’autre part, ils ont, en tant que contribuables, à payer une amende parce que leurs élus n’ont pas appliqué la loi. C’est insupportable !
Le Maire a indiqué qu’il serait reçu en Préfecture le 18 septembre pour discuter du montant de cette pénalité.
Au conseil municipal du 1er juillet, M. Viaud avait pourtant assuré à Damien Voarino qui s’inquiétait de cette situation que nous n’aurions aucune pénalité à payer et que nous allions même «percevoir 200 000 € » à ce titre.
Aujourd’hui, on constate qui du conseiller municipal du groupe "Grasse à Tous-Ensemble et Autrement" ou du Maire disait vrai. Car c’est tout le contraire de ce que M. Viaud avait annoncé qui s'est passé !
Interrogé par France 3,mercredi 10 septembre, M. Viaud a affirmé qu’il ne veut « pas faire que du logement social à Grasse ».
Personne ne demande cela.
Mais tout maire a l’obligation d’appliquer les lois de la République et un maire a pour premier devoir d’agir pour que chacun puisse avoir un toit dans la ville qu’il a la charge d’administrer.
Plutôt que de louvoyer avec les lois, il s’agit donc de prendre des mesures concrètes et rapides pour créer les conditions pour loger les Grassois -tous les Grassois qui en ont besoin- dans des conditions décentes et avec des loyers accessibles.
C’est une urgence !
Pour nous, ce doit être une priorité de l’action communale.
Tout à fait d'accord avec l'article, sauf que les électeurs grassois (qui ont placé la municipalité actuelle à la mairie) préfèrent payer des pénalités que d'avoir des logements sociaux à leur porte ! Le développement de la construction de ce type de logements à Grasse, a été un thème de campagne majeur aux dernières élections municipales. Hélas, ça a été aussi une des grandes raisons de la défaite de la coalition d'opposition à ces élections, tellement les grassois ont eu peur ! Oui, il est possible de construire des logements sociaux, mais si c'est une volonté des élus, c'est avant tout une volonté de ceux qui les élisent (et heureusement que c'est comme ça que ça marche en démocratie). En la ciconstance, les grassois ont élu quelqu'un qui, pour les préserver de ce soit-disant "péril social", leur assurait d'en construire très peu, quitte à aller contre les lois de la république ou de s'en accomoder. Dur à avaler mais difficile dans ces conditions de se mettre à dos le peuple souverain....