Le devenir du Service de Réanimation du Centre Hospitalier de Grasse reste posé.
C'est ce que montre la réponse du Chef de cabinet de la ministre des Affaires sociales et de la Santé, Marisol Touraine, au courrier adressé le 18 décembre 2013 (cliquer) par Paul Euzière, président du groupe Grasse à Tous, lorsque Patrice Cattaert, administrateur élu du Centre Hospitalier et responsable syndical CGT, avait alerté sur la très discrète "consultation" lancée par l'ARS. On y retrouve la même logique de « regroupement » sur un seul site, à priori celui de Cannes.
La suppression des lits de Réanimation du Centre Hospitalier de Grasse, est confirmée dans cette réponse ministérielle.
L’argumentation d’une démographie médicale décroissante sert maintenant de prétexte pour « justifier » ce genre de regroupement, et parvenir ainsi -car l’objectif initial est bien celui là- à supprimer purement et simplement une offre de soins publique de proximité.
Pas de quoi être rassuré ! D’autant plus qu’une telle transformation, si elle se faisait, serait lourde de conséquences sur le devenir d’autres spécialités médicales qui, au contraire, doivent se développer pour répondre aux besoins de la population, croissante, de tout le pays grassois.
Ainsi, la Ministre de la Santé continue donc d’ignorer les avis des usagers, des professionnels de santé, et des élus de tout le pays grassois.
Face à cette attitude basée sur la seule rentabilisation de la Santé, il y a nécessité dès maintenant de relancer la mobilisation pour défendre notre service de Réanimation, et plus largement maintenir et développer toutes les activités de notre hôpital.
Ci dessous, le courrier reçu par Paul Euzière:
commentaire
A lire cet article et plus particulièrement la réponse de l’institution", j'aurais envie de dire et je dis:
Venez voir sur place ce qu'il se passe réellement aux urgences et le résultat de du travail effectué.
Que veut dire "une démographie médicale décroissante" ? Je dirais : et la prospective selon le vieillissement de la population dans les 20 prochaines années ?
Sur quelle étude (tronquée se basent t’ils). Alors que tous corps de métier dans les hôpitaux voisins s’accordent à dire que Grasse accuse le plus de patients aux URGENCES.
C’est bien de cela dont il s’agit. Qui dit Urgence dit interventions potentielles qui nécessitent des soins parfois chirurgicaux et donc avec la réanimation.
L’impact d’une suppression de la « REA » engendrerait de fait une incapacité à l’hôpital de Grasse d’intervenir rapidement sur les cas. Et de la, transférer les patients « URGENTS » sur Cannes !!! Quelle ineptie.
Toute recherche est le fruit et le résultat de celui qui paye…..l’Etat.
Celui qui commande paye et celui qui paye commande….. Quelle honte.
Grassois de souche, et sociologue de surcroit, je pense qu’ il est trop facile de trouver des arguments pour minimiser le service publique au bénéfice d’un service privé comme semble soutenir la municipalité et certains corps médicaux grassois. Le problème décisionnel aujourd’hui repose sur le manque d’engagement et l’éclairage de nos élus sur le sujet et la lisibilité de ce qu’ils ont du service public. Si par malheur certains étaient dans le besoin (hospitalier grassois), ils n’hésiteraient pas de soutenir la cause….
La réalité est tout autre. Il faut mobiliser la population qui ne mesure pas l’enjeu d’une telle réforme et tous les dégâts collatéraux qu’elle pourrait engendrer.