Le conseil municipal de jeudi 2 février n’avait à son ordre du jour qu’une vingtaine de délibérations dont quatre plus importantes par leur implication budgétaires, patrimoniales et sociales.
Avancé à 14h 30 au lieu de 15h, il aurait donc dû ne pas se prolonger pendant de longues heures.
Dossier n°1 de cette nouvelle année ; le rapport sur la situation en matière de développement durable préalable au Débat d’Orientation Budgétaire devenu obligatoire depuis juin dernier.
Ce rapport présenté par A.M. Duval a notamment fait l’objet d’une intervention de Marcelle Monzeglio au nom du groupe « Grasse à Tous ».
Le rapport du Débat d’Orientation Budgétaire (DOB) préparatoire au Budget Primitif de la commune pour 2012 a été marqué par un flou généralisé : beaucoup de chiffres et de données en étaient absents.
Des dépenses de fonctionnement envisagées à hauteur de 56 millions d’euros (contre 55,7 en 2011), des investissements étalés sur la période 2012-2014 qui s’élèveraient à 55 millions d’E (dont 19 millions d’emprunts).
Quant aux projets, ils ont été ventilés sur trois ans. Ce qui a été souligné avec ironie par Bernadette Bétheuil-Ramin.
Pour sa part, Paul Euzière a dénoncé l’argumentaire de J.P Leleux sur une crise qui serait mondiale, rappelé l’impact négatif des choix faits particulièrement en matière bancaire (Dexia) et rappelé les propositions faites par Grasse à Tous lors du Débat d’Orientation Budgétaire 2011 dont la « majorité municipale » n’a pas tenu compte.
Constat de Bruno Estampe reprenant l’humoriste Raymond Devos : « on ne peut pas dire qu’il n’y ait rien dans votre Document d’Orientation Budgétaire. En fait, il y a trois fois rien ».
Et le président du groupe « Grasse c'est vous » de souligner que « la dette n’aura pas baissé en 2011 malgré les annonces [de J.P. Leleux] et qu’au delà des chiffres annoncés pour 2014, il faudra… 24 ans pour arriver à 0 ».
De son côté, chiffres à l’appui, J.R. Vinciguerra a montré que « cette présentation du Débat d’Orientation Budgétaire est de l’improvisation qui ne correspond à rien sinon à la nécessité de présenter quelque chose ».
Canal du Foulon : rebelote !
Contre l’avis de l’ensemble de l’opposition, la majorité du conseil municipal de Grasse s’est prononcée le 29 septembre pour une Délégation de Service Public du canal du Foulon sous la forme d’une concession de 20 ans à une société privée.
Les huit autres communes qui participent au « Système Foulon » souhaitaient de leur côté la mise en place d’un syndicat intercommunal de gestion qui seul permet un contrôle public et la transparence.
Passant outre les mises en garde répétées des deux groupes d’opposition et le souhait des huit communes voisines, J.P. Leleux s’est entêté dans une voie qui ouvre la porte à un conflit avec ces communes et à un contentieux juridique qui risque de coûter cher à Grasse et aux Grassois.
Dans sa précipitation, la municipalité de J.P. Leleux et ses élus ont même pris l’invraisemblable décision de choisir le mode de gestion d’un bien qui n’appartient pas à la ville; mais à l’Etat !
Le ridicule ne tue pas, sinon il n’y aurait plus de « majorité municipale » à Grasse.
D’où un rappel de la Sous-Préfecture avec l’exigence que le Maire et sa majorité remettent la charrue derrière les bœufs : commencer par le commencement. C’est-à-dire par demander à l’Etat le transfert de la propriété du canal.
Apparemment, ni le Sénateur-Maire ni la majorité ne savaient qu’en France on n’a pas le droit de disposer de ce qui n'est pas à vous…
Paul Euzière a ironisé sur cette situation et appelé à plus de lucidité J. P. Leleux qui, le même jour, a fait publier dans « Nice-Matin » (2 février) une lettre aux maires de Valbonne, Gourdon, Le Bar, Le Rouret, Opio, Roquefort, Châteauneuf et Mouans-Sartoux dans laquelle, avec beaucoup de condescendance à leur égard, il poursuit dans la même logique.
Dans ce contexte, les deux groupes de l’opposition ont confirmé leurs votes précédents et voté contre la délibération (2012-03) portant sur la demande de transfert de la propriété du canal de l’Etat à a ville de Grasse.
Même vote négatif unanime de l’opposition sur la délibération 2012-04 demandant à l’Etat l’autorisation de recourir à une sous concession pour effectuer les travaux de réhabilitation du canal du Foulon.
Nouvelle demande de D.U.P. contre la copropriété des « Bois de Boulogne »
Un mauvais roman noir à épisodes qui ne cessent de se multiplier au fil des conseils municipaux…
Victimes de la volonté municipale de « réhabiliter » le quartier de la gare SNCF qui se traduirait surtout par un surplus de bétonnage avec quelques 320 nouveaux logements, les copropriétaires et locataires des bâtiments des « Bois de Boulogne » , avenue Pierre Sémard, (à côté de l’ex « Richelieu ») ont à faire face depuis près de trois ans à un acharnement de la municipalité qui le dispute à la mauvaise foi.
Cette zone est entièrement occupée par des activités artisanales, culturelles et sportives qui « tournent ».
Depuis 2009, la municipalité cherche à chasser les occupants et réaliser une opération immobilière à plus de 80% privée.
M. Leleux et les adjoints les plus impliqués, M. Bonelli et M. D’Halluin, proclament qu’ils veulent « le dialogue » et ne pas spolier les propriétaires et les locataires.
Mais les offres faites et les procédures engagées montrent exactement le contraire.
D’où leur colère. Venus en nombre assister au conseil, ils souhaitaient que l’ensemble des élus puisse les entendre avant de voter une nouvelle demande au Préfet des A.M. de Déclaration d’Utilité Publique (délib. 2012-05).
Paul Euzière est intervenu longuement, rappelant entre autre à J.P. Leleux que le Règlement Intérieur du conseil municipal permet l’interruption de séance.
Il lui a donc demandé une nouvelle fois de donner la parole aux représentants des copropriétaires. En vain. Pour la deuxième fois, J.P. Leleux s’est y refusé.
Peu importe qu’en période de crise et de montée du chômage, on menace des activités et des emplois et les revenus qu’ils induisent pour ceux qui en vivent mais aussi pour la ville.
Comme pour le canal du Foulon, M. Leleux s’entête : la Ville et les Grassois paieront la facture.
L'eau est un bien public, pas une marchandise!
L'eau, c'est la vie, sans elle nous sommes tous morts!
Les élus du peuple, dignes de ce nom, n'ont pas son autorisation pour vendre au privé la gestion de l'eau.
De nombreux exemples démontrent que c'est le contraire qui a tendance à se produire depuis peu.
En effet, des communes, des communautés de communes ou d'agglomérations reprennent en régie la gestion de l'eau à Veolia!
Résultat : C'est une baisse des tarifs constatée par les citoyens concernés, c'est un entretien planifié sur plusieurs années afin de maîtriser les coûts, c'est une amélioration de la qualité de l'eau et surtout c'est garder le contrôle de sa gestion face aux appétits financiers!
Bravo à l'équipe de Grasse à Tous pour défendre âprement ce dossier!
Rémy