Nous avons alerté dès le mois de juin sur les dangers que comporte le nouveau Plan Local d’Urbanisme qui devrait être soumis au vote du Conseil municipal de Grasse en septembre.
Nous avons montré les incohérences du document présenté à l’Enquête Publique en matière de prévision de constructions envisagées et d’augmentation de la population.
Nous avons aussi pointé l’absence de tout d’équipement collectif nouveau répondant à l’accroissement de population.
En 2014, Grasse consacrait 236 € par habitant pour s’équiper, contre 335 € pour les villes de même importance.
En 2016 (derniers chiffres publiés), Grasse ne consacrait plus que 155 €/h contre 292 € pour les villes de même strate.
La municipalité de M. Viaud met de moins en moins d’argent dans les équipements publics (à peu près la moitié de ce qu’y mettent les villes de même taille).
Grasse est donc, de plus en plus, sous-équipée.
Le nouveau PLU ne prévoit rien pour rattraper les retards.
Au contraire, il aggravera encore dramatiquement le sous-équipement alors que la population s’accroîtra.
Ce n’est pas tout.
On va livrer au bétonnage des espaces préservés jusqu’à aujourd’hui.
Au Sud, la municipalité qui, déjà dans la modification n°11 du PLU en vigueur a permis la construction de 254 logements près de l’Hôpital, envisage la vente des terrains du VVF Belambra (16 ha) là aussi pour les livrer à un promoteur.
Le poumon vert que constitue la colline des Aspres serait donc bétonné morceau par morceau.
Plus au Sud, la municipalité prévoit la modification du zonage du golf St Donat, un ensemble arboré jusqu’à présent préservé.
De Mouans-Sartoux à St Antoine, ce ne serait donc plus à l’horizon 2026, que des constructions.
Au Nord, un autre poumon vert, dominant le Centre-Ville est menacé: le projet de ZAC Roquevignon avec 130 villas de luxe et piscines, abandonné en 2012 réapparait dans le nouveau PLU.
A St Christophe, le changement de zonage du Château St Georges est à l’opposé de la préservation des zones naturelles et agricoles.
Le nouveau PLU fait passer les espaces agricoles de 176 ha à 744 ha.
On pourrait s’en féliciter. En réalité, ces nouveaux espaces « agricoles» sont retirés des zones naturelles inconstructibles et deviendront partiellement constructibles.
Nous n’acceptons pas que ce nouveau PLU conduise notre belle ville à devenir le Paradis des promoteurs et l’Enfer des Grassois !
Paul Euzière, Nora Addad, Ludovic Brossy,
Frédérique Cattaert,
Magali Conesa, Damien Voarino
Groupe « Grasse à Tous-Ensemble et Autrement »
Un note d'espoir
Le rapport du commissaire-enquêteur n'est pas encore le PLU qui sera proposé au conseil municipal. Il sera peut-être modifié avant d'être soumis aux élus (je n'en crois rien !). Les oppositions ne pourront que constater le vote de la cour de Jérom'Immo et le PLU sera adopté.
Mais il est inscrit (en page 5) que six ans après son approbation, il y a OBLIGATION d'analyse des résultats.
D'ici là (autour de 2024/2025) la mairie aura changé de maire (espérons-le). Donc, à la vitesse à laquelle J. Viaud exécute ses décisions (Martelly au point mort ...) il se pourrait qu'il n'ait pas fait trop de dégâts avant de quitter son siège. Gardons le moral ! Et ce que Viaud aura fait, un autre pourra le défaire ...
Cette remarque pour maintenir l'espoir du lecteur attéré par la conduite actuelle de notre ville.