Les échanges sont devenus beaucoup plus vifs à propos du "remodelage" du quartier de la Gare et un avenant (116) à la convention passée entre la Ville de Grasse et l'Etablissement Public Foncier Régional qui devrait passer de 5 à 6 millions d'€ son engagement de dépenses pour les acquisitions et expropriations envisagées.
"Un avenant purement technique" selon l'adjoint L. D'Halluin.
Désaccord de Paul Euzière qui rappelle les raisons de fond de l'opposition des élus Grasse à Tous à cette opération de "requalification" qui se soldera en réalité par la construction de centaines de logements et l'expropriation des propriétaires et locataires du "site des hangars" (copropriété des Bois de Boulogne) au bas de l'Avenue Pierre Sémard.
Le président de Grasse à Tous propose alors au maire d'interrompre dix minutes la séance du conseil municipal pour permettre aux représentants des copropriétaires présents dans le public d'exprimer leur point de vue devant l'assemblée communale.
JR Vinciguerra soutient la proposition et se prononce de son côté pour "une co-décision avec les riverains plutôt qu'un programme imposé".
Réponse de L. D'Halluin à P. Euzière: "Il est hors de question de léser de façon arbitraire les artisans de ce quartier." Et l'adjoint d'ajouter que "la DUP prise il y a un an n'a jamais fait l'objet d'un dépôt en Préfecture".
Mais le président de Grasse à Tous ne s'en laisse pas compter: "Administrativement les propos de M. D'Halluin ne sont pas justes. Si la DUP n'a pas été prise, elle a été votée par votre majorité. Si le préfet n'a pas pris cette DUP, c'est parce que la délibération a été attaquée au Tribunal Administratif (...) Cette DUP a donc été enrayée par l'action des copropriétaires."
P. Bonelli puis JR Vinciguerra interviennent brièvement avant que JP Leleux "conlut" le débat en assurant que "la municipalité s'est engagée à ne pas appliquer la procédure d'expropriation tant que ses services ne seraient pas en mesure de proposer une relocalisation aux propriétaires". Et d'affirmer sa "volonté de dialogue" puisque "les représentants des copropriétaires ont été reçus en janvier 2011" et que "des propositions écrites seront faites aux copropriétaires avant la fin de l'année".
Une "volonté de dialogue" qui n'est pas allée jusqu'à donner, même pour quelques minutes, la parole aux copropriétaires comme l'avait demandé P. Euzière.
Le débat rebondit lors de l'examen de la Modification n°7 du Plan Local d'Urbanisme (133) portant sur ce même secteur.
Pour Grasse à Tous, "le coeur de cette modification, ce sont d'abord des opérations immobilières".Pour Joelle Faguer, "avec l'arrivée d'environ un millier d'habitants supplémentaires, le risque est donc important d'amplifier les difficultés que le quartier connaît déjà".
JP Leleux invoque son "devoir de maire qui est d'accompagner la Ville vers une progression". Il estime que "cette modification du PLU va dans un sens qualitatif".
Dernière délibération sur ce dossier, l'instauration d'un Programme d'Aménagement d'Ensembles (PAE) dans la quartier de la Gare (134).
Sur les trois délibérations, l'ensemble des conseillers d'opposition ont voté négativement.Même positionnement sur la modification n°6 du PLU (132) concernant tout à la fois le quartier des Marronniers, Plascassier, le funiculaire et diverses servitudes d'urbanisme de moindre importance.
Paul Euzière, Bernadette Bétheuil-Ramin et Guy Bargain, par la voix de Jessica Richez, ont détaillé les raisons de l'opposition du groupe Grasse à Tous partagée par Joelle Faguer qui est intervenue au nom du groupe Grasse à Vous.
La création d'un parking de 41 places, avenue Sidi Brahim, au dessous du carrefour de St Claude, jouxtant la résidence Les Oliviers a fait l'objet de contre propositions des deux groupes d'opposition qui souhaitent, à cet endroit, la création d'un jardin public. Ce qu'a expliqué P. Cattaert pour le groupe Grasse à Tous.
(à suivre)